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La première version du Montréal, dessinée par Bassi en 2013, représentait une nouvelle direction pour nous: c’était ni un fixie de piste, ni un vélo de course italien. C’était bien un cadre avec la forme d’un vélo de route, avec des tubes fins et une géométrie agile, mais il avait en plus la place pour des pneus de 700 x 35mm (et avec un peu de volonté on pouvait include un garde-boue) et des œillets soudés pour les porte-bagages avant et arrière. À cette époque on aurait appelé ça un vélo de cyclocross, mais nous on ne connaissait pas une tonne de coureurs de ‘cross. Pour nous, ce genre de cadre représentait une continuation des vieux vélos qu’on avait l’habitude de réparer, rebâtir, et améliorer à notre atelier rue Villeneuve.
Tous les cadres Montréal V1 prenaient des roues de 700C. Ç’aurait été impensable de faire un cadre pour des roues plus petites, et bonne chance de trouver au Canada des jantes ou pneus 650B… Le géométrie de vélo de route, plutôt serrée, faisait que sur les cadres plus petits (dans les 50cm) le pneu avant était très près des pieds. En virant à basse vitesse, le pneu et les orteils pouvaient occuper le même espace, et ensuite le cycliste pouvait occuper le sol si il ou elle avait des cale-pieds.
Le Montréal a donc changé le genre de vélos qu’on pouvait produire chez Bassi, et ses belles lignes classiques étaient toujours idéales répondre aux attentes des gens à Montréal, soient un style qui s’agence avec les activités de la ville et une beauté subtile mais évidente. En plus, on pouvait mettre un enfant sur son siège derrière et aller faire son Steinberg, et les pneus ultra-larges (pour 2013) étaient plus sécuritaires autour des nids de poule.
Ce fut un succès et des variantes se sont imposées: le Villeneuve et le Rachel se sont basés sur ce que pourrait faire le Montréal avec des ajustements, et ont aussi été acceptés et aimés par les cyclistes d’ici. En 2017 nous devions faire une nouvelle production du Montréal, mais nous avons essayé de quoi de neuf : les plus petits cadres (en 49,5cm) prendraient des roues de 650C, un standard de vélo de course pour les coureurs plus petits, qui a un diamètre 5cm moins grand. On voyait ça notamment avec les Terry Bikes des années 80/90. Ça éliminerait l’embêtement de la roue avant pour les petits cadres, mais avec ses grandes roues 700C, le 52cm avait encore ce problème, surtout avec des garde-boues.
C’était mon vélo : un Montréal V2 en 52,5cm. La roue dans les orteils ne m’embêtait pas trop puisque c’est rapidement devenu automatique de l’éviter quand je roulais. J’avais pris ce cadre légèrement trop petit pour moi parce qu’il était très long à l’avant — ce qui est un compromis nécessaire si on veut une géométrie de route sur un petit cadre avec des roues 700C. C’était d’ailleurs très confortable bien avec certains montages, mais moins avec d’autres, et j’ai fini par me retrouver à réfléchir à changer de cadre pour avoir le guidon plus haut et moins loin, et avoir une extension de selle moins honteuse.
La troisième révision du Montréal en était une majeure. En 2020 nous étions enfin prêts à se lancer dans les roues proportionnelles à la taille du cadre, et on serait capables de les fournir en roues et pneus. On pourrait ainsi avoir des vélos qui feraient à des plus grandes et plus petites personnes bien plus confortablement. On a fini par avoir six tailles avec trois différents diamètres de roues, et notre embêtement d’orteils avait enfin disparu.
Cette année, fin 2024, j’ai ressenti que c’était le moment de changer de cadre pour enfourcher un 55cm (179cm avec un PBH de 86cm, si ça peut aider quelqu’un). Ça me prendrait des roues 650B puisque j’en n’avais jamais eu, seulement des 700C (rarement un problème pour quelqu’un de ma taille) et des 20-pouces sur mes minivélos. J’ai échangé mes anciennes roues et le cadre à une amie pour de l’art et des roues à la retraite, alors les moyeux et la moitié des rayons sur ce Montréal ont déjà fait le tour du monde! Les jantes 650B sont des Zac-19, on les avait en stock avec le bon nombre de rayons.
J’ai bien sûr dû changer les garde-boues, puisque la largeur des pneus comme leur diamètre avaient changés. Mes beaux vieux Honjo, avec leur aluminium non-anodisé devenu tout gris et rayé, sont partis avec mes anciennes roues, et je dois souffrir avec des garde-boues neufs et bien trop scintillants (pour quelques années, le temps qu’ils développent l’allure d’une vie bien vécue). Vous verrez dans les photos que le garde-boue arrière est installé n’importe comment, mais on ne le voit que de cet angle, donc je n’ai jamais besoin d’y penser. Les garde-boues Honjo prennent plusieurs heures à installer parfaitement, mais si on est prêt à accepter un résultat qui est simplement très bon, on peut s’en sortir en une heure et demie.
Les autres pièces sont toutes celles de mon ancien cadre. J’ai tout transféré sans rien devoir réajuster, même pas la gaine! Allez voir l’autre billet sur ce vélo pour les détails.
Mine de rien ce Montréal a fini par être un génial vélo pour l’avion. On va explorer ce concept un peu plus cette année, mais suffit de dire que, quand on veut voyager par avion pour aller rouler quelque part, c’est pratique d’avoir un vélo simple et solide, qui se démonte facilement assez petit. Les leviers de vitesse au cadre y sont pour beaucoup, et les leviers non-aéro et freins canti aident. Les porte-bagages s’enlèvent aussi rapidement. Le seul truc long c’est les garde-boues, mais quand les roues sont retirées c’est pas difficile. Je les attache aux roues pour l’avion, bien sûr. De longues clefs Allen aident, comme celles de Wera, on se fait un peu plus chier avec un multi-outil pliant.
C’est tellement plus confortable rouler avec un vélo de la bonne taille, surtout pour les longs voyages, et c’est fou comme ça soulage de ne plus avoir à penser aux orteils dans la roue! J’étais habitué à compenser, mais je n’y pense même plus, même avec des pneus larges de 42mm et des garde-boues.
Ce Montréal à tout faire est celui avec lequel je sors de chez moi quand je n’ai pas de raison d’en choisir un autre. Les porte-bagages se changent vite alors je peux m’en servir pour la litière et la bouffe à chat, j’ai un phare à dynamo alors pas besoin de se soucier du coucher du soleil, et les pneus de 42mm sont autant à l’aise sur l’asphalte que sur la terre et le gravier. J’ai fait des voyages de cyclotourisme de dernière minute avec, puisqu’il est si facile à prendre en avion, et c’est le dernier vélo à être rangé à l’automne et le premier à ressortir au printemps. J’adore aussi son style, mais c’est vrai de tous mes vélos ça!
Plein d'autres photos ci-bas — oubliez pas de les ouvrir dans un nouvel onglet pour voir les détails en gros!
Comme d'habitude quand elles sont si belles, les photos sont par Troy.