Le Coyote à Alex

Après avoir eu en ma possession et roulé pendant plusieurs années quelques vélos de route en acier des années 70 et 80, mon intérêt s'est porté vers les vélos capables d'autre chose, quelque chose de nouveau.

L'asphalte a toujours été le terrain sur lequel j'ai le plus évolué. Après ma vieille bicyclette de course, j'ai fait l'acquisition d'un vélo de randonnée dont les mesures m'ont permis d'augmenter considérablement la taille des pneus, ce qui m'a ouvert la voie du cyclotourisme, des sentiers, et du plaisir que l'on peut avoir à rouler en parallèle des routes, à l'écart des villes. Mais là encore, mon vélo et moi nous sommes parfois heurtés à des obstacles qui, malheureusement, nous étaient infranchissables. Si je voulais les outrepasser, j'avais besoin d'un vélo qui en était capable. C'est là que mon attention s'est portée sur le Coyote de Bassi qui, à l'époque, n'était encore qu'un prototype.

Bien qu'il n'en soit pas un, j'ai voulu monter mon Coyote comme un vélo de montagne. Équipé d'une transmission SRAM et Hope, de roues DT Swiss, de composants Title et Wolf Tooth, ainsi que de pneus Michelin d'enduro, j'ai choisi des pièces de fabrication ou de conception occidentale puisque que jusqu'à maintenant, j'étais surtout familier avec les marques d'origines orientales qui composent quasi exclusivement mon vélo principal (Shimano, Dia Compe, Nitto, Panaracer…). C’est pour toutes ces raisons que ce vélo est, pour moi, une découverte totale. Il me rend accessible ce qui ne l'avait jamais été auparavant, et m'apporte une joie non dissimulable à chaque fois que je le chevauche.

D'abord monté avec sa fourche rigide d'origine, il est maintenant équipé d'une fourche à suspension d'un débattement de 130mm qui me permet de franchir les sentiers accidentés. Et malgré une conception prévue à l'origine pour des roues 27.5", j'ai fait le choix de le monter en mullet (roue 29" en avant), pour améliorer sa prise de vitesse et sa capacité à franchir les obstacles. Je trouve personnellement que cette configuration est parfaite pour moi, qui aime la vitesse des descentes, tout en gardant une réactivité et un contrôle à la fois plus joueur et sportif de l'arrière. On le sait, le mullet c'est "Business in the front, party in the back".

Pour ne pas changer la géométrie du cadre, je l'ai aussi équipé d'un jeu de direction déporté qui enlève quelques degrés à son angle de direction, et modernise encore un peu plus sa géométrie pour le faire se rapprocher de celles des vélos de montagnes dont la conception tend vers des angles de directions plus lâches.

Mais de par ses composants (une potence courte, un guidon large avec peu de rise, sa roue 27.5 et son faible degré d'engagement du moyeu arrière) il a pu garder une nervosité certaine que j'ai toujours aimé sentir avec mes vélos. Une nervosité qui le rend réactif, et me rend capable de changer de direction, d'adapter ma posture et ainsi, sa position dans l'espace, de façon rapide, sportive et intuitive.

Bref, le Coyote est mon premier vélo Bassi, et bien que je travaille depuis 5 ans pour les Cycles C&L, je ne regrette pas d'avoir attendu aussi longtemps avant de m'en offrir un.

Aussi, parce que je suis passionné par la peinture de cadres, j'ai décidé de le personnaliser en effectuant moi-même le travail de peinture, et ainsi, lui donner une couleur et un design uniques qui correspondent à mes goûts. Je l'imaginais d'une sobriété élégante où la présence de l'acier se ferait visible, mais discrète. À cela j'y ai ajouté la couleur rouge que j'ai disséminée, ici et là, comme des notes légères et ponctuelles, qui dynamisent sa teinte.

Si vous-même vous êtes intéressés à l'idée de faire repeindre votre cadre, n'hésitez pas à me contacter, c'est une activité qui me passionne et que j'aimerais partager.

Photos par Troy @killiskii

Alexandre
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